Fils d’aristocrate provençal, Joseph d’Arbaud, poète en herbe, décide de s’installer en Camargue dans cette terre marécageuse et inhospitalière pour mener une vie de manadier de bovins. La bête typique camarguaise, le taureau, est devenue le symbole d’identité culturelle de toute une génération. Joseph d’Arbaud élève sur piédestal ce mythe dans son livre « La bête du Vaccarès » et inspire le cinéaste Denys Colomb de Daunant,  qui entame en 1964 le tournage d’un long métrage basé sur cette œuvre. Mais mystérieusement la plupart des rushes disparaissent dans un incendie.
En menant une enquête sur la disparition de ces négatifs, le réalisateur du documentaire suit les pas du roman et va sur les lieux du tournage pour trouver « la bête », cet animal mystérieux et mythique en forme de taureau qui incarne l'esprit de la Camargue.
Interdit d’accès aux touristes, sévèrement protégé pour la défense de l’environnement, l’étang de Vaccarès respire un double mystère insaisissable : celui d’un écosystème complet et celui d’un royaume qui garde son secret. En pénétrant de plus en plus dans le cœur des marécages, nous nous demandons : Et si la Bête était en nous ?