La reconstitution historique est un phénomène de société qui ne cesse de croître et trouve un écho de plus en plus important auprès du public. 
Que ce soit à Alésia, Nîmes, Waterloo, Samara ou Marles en Picardie, des hommes et des femmes de tous milieux et de toutes conditions sociales consacrent une part importante de leurs loisirs à faire revivre le passé, avec un étonnant souci d’authenticité. Entre archéologie expérimentale, rêve illusoire de grandeur et de gloire ou quête identitaire, ces passionnés nous entraînent dans leurs univers ; miroir d’une enfance faite de jeux de rôle, de figurines et de panoplies, comme si pour eux se transformer en légionnaire romain, en grognard de l’Empire ou en poilu de 14, permettait de mieux comprendre qui ils sont et d’où ils viennent.
Qui sont ces reconstitueurs ? Que recherchent-ils sur eux-mêmes en s’immisçant dans le passé ? Est-ce un moyen de mieux comprendre le présent, de mieux l’oublier ou de le sublimer ?